Histoire de l’art : un ratage culturel révélateur
- Arson .

- 9 juil.
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 29 nov.

Éducation artistique : l’histoire de l’art à l’école
Malheureusement, l’enseignement de l’histoire de l’art à l’école reste quasi inexistant. Ce vide éducatif prive les élèves d’un accès essentiel à la compréhension des cultures, des imaginaires et des sensibilités qui façonnent notre société. En négligeant cette discipline, on réduit l’art à une simple activité périphérique, alors qu’il devrait être un pilier de la formation intellectuelle et citoyenne. L’absence d’histoire de l’art dans le parcours scolaire empêche de développer un regard critique, une mémoire culturelle et une créativité nourrie par les grandes œuvres du passé.
Le décrochage culturel scolaire
le nivellement par le bas institutionnel
Le décrochage scolaire qui conduit à l'ennui des jeunes sont des problématiques récurrentes, ancrées dans une société où la réussite individuelle semble souvent conditionnée à des critères normatifs rigides.
L'école, un lieu de frustration
Plutôt qu'un espace d'épanouissement, pour de nombreux jeunes, l'école devient un lieu de frustration plutôt qu'un espace d'épanouissement. À quoi bon suivre un système qui ne les valorise pas, qui les laisse se sentir « inadaptés » ? L'ennui s'installe, nourri par l'impression que leurs aspirations ne sont pas reconnues ou que l'éducation qu'ils reçoivent est déconnectée des réalités.

Cet ennui, couplé à un sentiment d'exclusion, pousse certains vers l'attrait de l'argent facile. Sans perspective concrète, les opportunités illégales semblent soudaines accessibles et gratifiantes, bien que destructrices. La délinquance brutale devient une échappatoire pour ceux qui n'ont pas trouvé de reconnaissance ou de soutien à l'école.
Politique de l'échec scolaire
délibérée ou inconsciente ?
La question qui dérange
une responsabilité politique.
Est-ce un échec structurel « accidentel » ou un outil délibéré pour maintenir une partie de la population en marge ? Il est difficile de trancher. D'un côté, le manque d'investissements dans l'éducation, la précarisation des enseignants et la persistance des inégalités territoriales semblent témoigner d'un désintérêt flagrant, sans parler de l’effondrement de l’autorité. D'un autre côté, certains y découvrent une stratégie pour maintenir un équilibre des pouvoirs, interdisant les classes défavorisées d'accéder à une véritable émancipation, souhaitant limité le culturel à l'élite.
Les politiques publiques
consistent souvent en un replâtrage
Réformes superficielles, multiplication d'évaluations ou ajustements technocratiques, sans jamais s'attaquer à la racine du problème. Une éducation transformée en simple usine à diplômes ne peut répondre aux besoins profonds des jeunes, ni leur offrir une vision enthousiaste de la société et du monde.
La déconnexion avec l'art
Une conséquence du manque d'enseignement culturel
Par ailleurs, pourquoi une grande partie de la population semble-t-elle si éloignée de l'art ? L'art, qui pourrait jouer un rôle d'éveil, d'évasion et de réflexion, reste souvent perçu comme élitiste ou inutile. Cela découle, en partie, d'un manque de culture et d'éducation artistique dès le plus jeune âge. Les écoles sacrifient les arts sur l'autel des disciplines jugées "utilitaires", comme les mathématiques ou les langues. Résultat : une population décérébrée.
Dans un monde où les écrans ont pris le pouvoir, l'effort que demande l'art — regarder, écouter, ressentir, interpréter — semble étranger. Pourtant, l'art pourrait être une alternative puissante à l'ennui et à la dérive, un moyen de se reconnecter à soi-même, de questionner le monde et d'enrichir sa vision.
Que faire pour rapprocher la population de l’art ?
Déjà que les dirigeants le veuillent et s'occupent réellement de la culture à l'école.
Repenser l'éducation. Valoriser les talents variés au lieu d'imposer un moule unique. Redonner une place centrale à l’art dans la vie de tous. Faire comprendre que l'art n'est pas réservé à une élite, mais qu'il est un langage universel. Et surtout, cesser de fermer les yeux sur une jeunesse qui s'ennuie, qui souffre et qui, par défaut de solutions, choisit la voie la plus immédiate mais aussi la plus destructrice.
Pour trouver une explication à la question, je pencherais pour une combinaison des deux facteurs : un désintérêt politique flagrant qui, dans certains cas, se transforme en une stratégie implicite pour perpétuer des inégalités.
Rapprocher les gens de l'art exige une approche à la fois éducative, accessible et inclusive. Beaucoup n'osent pas s'intéresser à l'art simplement parce qu'ils pensent ne pas en avoir "les codes", ou parce qu'ils estiment que cela ne s'adresse pas à eux. Voici quelques pistes pour briser ces barrières et connecter le public à l’art.
Démocratiser l'accès à l'art ne suffit pas. Il faut encourager et stimuler la connaissance des arts au même titre que l'histoire ou les mathématiques.
Donner à tous l’envie d’art et de culture
Rendre l'art gratuit ou peu coûteux dans les musées et les expositions
Sortir l'art des lieux traditionnels
Projets participatifs
Intégrer l'art dans l'éducation dès le plus jeune âge
Plus d'heures consacrées à l'art à l’école
Exposer les enfants à des œuvres variées
Casser l'image élitiste de l'art
Simplifier le discours
Mettre en avant des artistes proches du public
Créer des expériences émotionnelles fortes
Des installations interactives
L'art et les nouvelles technologies
Utiliser les médias et les réseaux sociaux
Des contenus courts et percutants
Des collaborations inattendues : Ne pas hésiter à faire collaborer des structures diverses
Revaloriser l'art comme besoin humain universel
Faire comprendre que l'art est essentiel : Expliquer que l’art embelli
L'art comme outil social : Utiliser l'art pour intégrer
Créer des ponts avec les cultures populaires
Faire comprendre au public que l’Art est à tout le monde



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